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APF France Handicap lance une alerte concernant le transport aérien des personnes en situation de handicap lors des Jeux de Paris

APF France Handicap lance une alerte concernant le transport aérien des personnes en situation de handicap lors des Jeux de Paris
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L’association a écrit une lettre ouverte au Président de la République Emmanuel Macron, réclamant l’ouverture d’un groupe de travail pour se pencher sur la question du transport aérien pour les personnes en situation de handicap.

« Dans le domaine du transport aérien notre association a régulièrement des remontées de graves dysfonctionnements concernant les personnes en situation de handicap, l’accueil, l’accompagnement, la prise en charge des matériels roulants, et tout ce qui concerne le chaînage des prestations apportées aux personnes à mobilité réduite lors des accueils aux départs, aux arrivées et plus encore lors des transits, parfois catastrophiques. » Au travers d’une lettre ouverte au Président de la République Emmanuel Macron, les membres de l’association d’APF France Handicap se sont montrés très inquiets concernant l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap lors des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Ils ont pointé du doigt des situations « inacceptables pour les personnes à mobilité réduite » lors de leurs voyages et demandent au gouvernement de se saisir d’urgence de la question.

APF France Handicap demande à ce que le règlement européen concernant les droits en matière de transport aérien soit appliqué

APF France Handicap suggère entre autres, la création d’un groupe de travail pour réfléchir à des solutions, et se propose même de mobiliser ses bénévoles pour aider à l’aboutissement d’actions concrètes. « Nous nous proposons d’être des acteurs engagés de ce groupe de travail, voire animateurs si vous le pensez opportun, et de mobiliser en appui nos experts sur le dossier de l’aviation civile directement engagés dans ce domaine qu’ils connaissent », écrit Pascale Ribes, la présidente de l’association. Mais la priorité pour APF France Handicap, reste de se mettre en conformité avec le règlement européen relatif au transport aérien des personnes à mobilité réduite, dont les règles ne sont pas appliquées en France aujourd’hui.

Plusieurs réactions à la suite de la lettre…

Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP s’est d’ailleurs rapidement exprimé à ce sujet : « Nous avons décidé de créer un comité consultatif des parties prenantes pour les Jeux paralympiques, nous allons réunir tous les acteurs une fois par mois. » Clément Beaune, le ministre des Transports a également réagit, et a rappelé que le gouvernement avait déjà mis en place un comité mobilité, dont la prochaine réunion aura lieu le 26 septembre prochain. Selon lui, ces réunions commencent « toujours par un point sur l’accessibilité ».

La question de l’accessibilité durant les jeux déjà évoquée

APF France Handicap avait déjà alerté concernant le manque d’accessibilité de la capitale, et des difficultés qui risquaient d’être engendrées, dû à l’accueil des 350 000 personnes en situation de handicap qui sont attendues lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024. « On se heurte à un problème historique de la France, qui est le manque d’accessibilité de nos structures, répondait Marie-Amélie Le fur, la présidente du Comité Paralympique et Sportif Français lors d’une récente interview accordée à Handirect. Il y a vraiment un enjeu de mettre l’ensemble des parties prenantes autour de la table et de voir comment nous pouvons mettre en place des solutions adaptées aux personnes en situation de handicap. Ça va passer par un dimensionnement du réseau de bus, par la mise à disposition de navettes pour les spectateurs munis d’un billet personne en situation de handicap, par la mise en place de parkings à proximité des sites. L’idée, c’est de pallier des lignes de transport, qui étaient prévues à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques dans le cadre du projet du Grand Paris, mais qui ne seront pas livrées à temps. Nous devons voir comment on peut mettre en place des solutions alternatives. »

Lire aussi : 23% des enfants en situation de handicap n’ont pas accès à la scolarisation

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