Quel que soit son handicap, communiquer est un droit fondamental ! Toute personne, quels que soient son âge ou son handicap, a la nécessité et le besoin de communiquer.
Un collectif d’associations demande une stratégie nationale d’appui et de développement de la communication alternative et améliorée la *CAA. La Communication Alternative et Améliorée (CAA) regroupe l’ensemble d’outils et de stratégies visant à remplacer ou soutenir les modes habituels de communication comme le langage oral, le plus communément utilisé.
Un groupe d’associations s’est réuni à l’initiative du GNCHR pour porter en commun un plan d’action visant à permettre le déploiement de l’accès à la communication alternative et améliorée (CAA) sur tout le territoire d’ici 2025.
Les préconisations, du groupement associatif concernent : l’élaboration d’une stratégie nationale de structuration de l’offre et de la recherche, le besoin de financement de formation et d’outils, tant pour les familles que les professionnels, et la normalisation de la CAA auprès du grand public.
Pour les personnes ayant des troubles de la communication, c’est d’abord une question de droits ; un enjeu primordial de citoyenneté et d’auto-détermination. Les bienfaits de la mise en place d’une méthode de CAA sont apparents dans tous les aspects de la vie : en rendant possible l’échange et la communication, les utilisateurs de CAA peuvent affirmer leur personnalité, révéler leurs potentialités et être véritablement inclus dans la société.
Pour le groupement associatif trois axes prioritaires se dégagent :
Premièrement mettre en œuvre l’annonce du CIH le 5 juillet 2021 de « généraliser la démarche de communication alternative et améliorée afin que chaque personne en situation de handicap, quels que soient son handicap, son âge ou son lieu de vie, puisse bénéficier d’un moyen de communication », en maillant tout le territoire national.
Le deuxième axe prioritaire concerne le besoin de formation pour les professionnels et les familles. Le choix d’un outil de communication et l’accompagnement à sa prise en main sont des temps indispensables pour rendre effectif son utilisation.
Enfin, le troisième axe vise à changer le regard du grand public afin de normaliser l’usage de la CAA dans la vie quotidienne et les démarches officielles.
Le développement de la CAA pour toutes et tous s’inscrit dans une démarche d’accessibilité universelle. Pouvoir communiquer est un besoin aussi fondamental que la mobilité, c’est une capacité qui structure la vie. Communiquer permet d’éviter des surhandicaps et atténue les troubles du comportement qui sont souvent le symptôme d’un déficit de communication.
A l’heure où l’autodétermination est sur toutes les lèvres, c’est d’abord dans un changement de posture et de regard qu’elle s’opère. L’urgence est là, dans la fin de cette injustice, que certains enfants ou adultes soient enfermés dans le silence et la souffrance, et leurs proches avec.
Il est temps de mettre la communication alternative et améliorée en haut de l’agenda politique.
* La CAA (Communication Alternative Améliorée), se compose des outils et des stratégies qui permettent de communiquer autrement que par la parole. Les familles, les professionnels et tout l’entourage des personnes privées de capacité de communication peuvent participer en aidant à trouver les outils adaptés et en les utilisant au quotidien. Cela soutient la compréhension ainsi que l’expression.
A qui s’adresse la CAA ?
La CAA peut être utile pour des personnes ayant un trouble de la communication présent dès la naissance (Trouble du Spectre de l’Autisme, Paralysie Cérébrale, Syndrome Génétique, …) ou apparu au cours de la vie (Accident Vasculaire Cérébral, accident, Maladie Neurodégénérative, …). Certaines personnes l’utiliseront de manière temporaire, le temps de soutenir le développement du langage chez un enfant, ou de retrouver la parole chez l’adulte, puis l’abandonneront lorsque la parole et le langage seront devenus faciles et fiables.
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