Grâce à sa nouvelle plateforme en ligne, Wecare@work sensibilise les entreprises et accompagne les particuliers qui doivent concilier cancer et emploi au quotidien
Dans le cadre de la semaine nationale du cancer, qui se déroule du 15 au 21 mars, la start-up Wecare@work lance le projet « Alex » à destination des salariés du secteur privé atteint du cancer. Ce projet a pour objectif d’aider, dans un premier temps, les 1 000 premières utilisateurs à mieux concilier cancer et emploi. Pour cela, Claire Désarnaud, associée engagée de la start-up, a répondu à nos questions.
L’équipe de Wecare@work qui œuvre toujours pour améliorer la plateforme et développer des projets de sensibilisation sur le cancer et l’emploi.
Pourquoi avoir créé la plateforme Wecare@work et en quoi consiste-t-elle ?
« Wecare@work est une start-up qui a été créée en 2015 par Anne-Sophie Tuszynski. C’est suite à ses expériences de vies concernant le cancer qu’elle s’est rendu compte de la mauvaise inclusion des personnes malades dans le monde de l’emploi. C’est à ce moment qu’elle a voulu développer des solutions de sensibilisation, d’accompagnement et de formation pour favoriser l’inclusion de la maladie au travail. Alors, elle s’est entourée d’une équipe qui a, elle aussi, été victime de cette maladie et j’en fais partie. Alors, en tant que patientes et aidantes, nous avons contribué à créer Wecare@work, « une start-up de malades » alignée et solidaire. »
Qui peut bénéficier de cette plateforme ?
« Avec Wecare@work, on s’adresse principalement aux entreprises en organisant des réunions de sensibilisation, par exemple. Notre mission consiste à accompagner les employeurs et leurs salariés pour libérer la parole et lever les tabous autour du cancer. Wecare@work a, pour l’instant, aidé une cinquantaine d’entreprises en passant par les managers et les RH. En ce qui concerne la sensibilisation, ça se compte en milliers, notamment par le biais de notre site internet. On développe aussi plusieurs autres projets pour les particuliers autour de l’emploi. À l’heure actuelle, c’est le projet « Alex pour 1 000 patients » qu’on veut développer. »
Dans la continuité du travail mené sur cette plateforme, l’équipe de Wecare@work lance le projet « Alex pour 1 000 patients ». Cette nouvelle initiative, basée également sur une plateforme en ligne, a pour but d’être au plus près des personnes atteintes du cancer. Il faut aussi que ces personnes soient salariées du régime général. Claire Désarnaud nous en dit davantage.
Vous lancez la plateforme expérimentale « Alex », quelle est la nouveauté ?
« Nous déployons la plateforme expérimentale nommée Alex pour être au plus près des patients. Il faut savoir que ce programme d’accompagnement est initialement acheté par les entreprises pour leur salarié sauf que toutes les entreprises n’ont pas encore adopté Alex. Donc, nous avons décidé de lancer ce projet afin de sensibiliser le plus de patients possible sur le cancer et l’emploi. Pour financer ces engagements, plusieurs laboratoires se sont engagés et nous sommes en étroite collaboration avec des centres de soins. Pour le moment, la plateforme Alex offre un accompagnement aux 1 000 premiers patients qui s’inscriront. À l’heure actuelle, nous comptons déjà 200 inscrits depuis le lancement de la plateforme en février 2022. Pour s’y inscrire, il faut appeler la ligne téléphonique « Allô Alex » au 0.800.400.310. C’est un numéro vert et les experts de la ligne guideront les personnes qui en ont besoin dans leur accès à la plateforme. »
Qui peut bénéficier de ce programme d’accompagnement et en quoi consiste-t-il ?
« Tous les patients atteints du cancer et les salariés du régime général peuvent accéder aux services de la plateforme. Ce programme d’accompagnement permet à une personne qui a un cancer de pouvoir bénéficier de conseils, de partage, de bonnes pratiques et de témoignages sur l’emploi, puisque cet outil a été développé par des patients, pour des patients. Elle a pour objectif de rassembler, en un seul espace, toutes les réponses aux questions qui se posent concernant le cancer et l’emploi. »
Pourquoi choisir 1 000 patients ?
« Nous avons choisi 1 000 patients parce que c’est un projet expérimental. En effet, il y a des coûts de connexions, mais on espère qu’il sera développé plus largement dans le futur. On invite aussi ces 1000 patients à être acteurs de l’outil en nous aidant à améliorer le programme. Une étude de deux ans sera également menée par des chercheurs sur ce projet, afin de mesurer l’impact sur le « mieux-être » des personnes et sur le retour à l’emploi. Cette enquête prendra la forme d’un questionnaire soumis aux premiers utilisateurs. Le but est de réduire la durée des arrêts et plus particulièrement, des arrêts qui se répètent et qui s’allongent pour cause d’appréhension.»
Propos recueillis par Noémie Rochefeuille