L’éclairage extérieur adapté aux personnes à mobilité réduite (PMR) est essentiel pour garantir non seulement leur sécurité mais aussi leur autonomie dans l’espace urbain. Des normes spécifiques d’éclairage extérieur encadrent cette problématique, visant à offrir un environnement bien éclairé et sans obstacle pour tous.
Cet article reprend les différents aspects de ces normes et leur application concrète.
Les Bases Réglementaires
Deux arrêtés ministériels posent les jalons de l’éclairage PMR :
- L’arrêté du 24 décembre 2015, concernant les bâtiments d’habitation collectifs et les maisons individuelles lors de leur construction.
- L’arrêté du 20 avril 2017, relatif aux établissements recevant du public (ERP) et aux installations ouvertes au public (IOP) lors de leur aménagement.
Ces textes soulignent l’importance d’un éclairage adapté, visant à réduire les risques d’accident et à faciliter l’orientation des PMR dans les espaces extérieurs.
Voir aussi notre article sur l’adaptation d’un logement et l’éclairage intérieur.
Objectifs Clairs pour un Éclairage Adapté
L’éclairage PMR extérieur doit répondre à des critères précis pour être considéré comme adéquat. Voici les règles principales :
- Éviter l’éblouissement : une attention particulière est portée à l’orientation et au positionnement des sources lumineuses pour éviter l’éblouissement des usagers, qu’ils soient debout ou en fauteuil roulant.
- Assurer une efficacité lumineuse suffisante : pour les cheminements extérieurs accessibles, un éclairage d’au moins 20 lux est requis, montant à 50 lux pour les nouveaux aménagements. Les zones de stationnement exigent également un minimum de 20 lux, garantissant ainsi une visibilité optimale pour tous.
Pour les zones extérieures accessibles, un éclairage de 20 lux est requis.
Les aires de stationnement extérieures et les chemins menant à l’entrée des bâtiments doivent également être éclairés à 20 lux.
Pour les nouveaux établissements recevant du public, les voies piétonnes nécessitent un éclairage de 20 lux, avec une intensité augmentée à 50 lux.
Dans les espaces intérieurs, les couloirs et autres zones de circulation doivent bénéficier d’un éclairage de 100 lux, tandis que les escaliers requièrent une intensité de 150 lux.
Enfin, les espaces tels que les postes d’accueil ou les guichets doivent disposer d’un éclairage de 200 lux.
Détails Techniques pour un Espace Sécurisé
L’éclairage doit être conçu pour minimiser les risques de chute et améliorer l’accessibilité :
- Chemins et circulations : Les zones susceptibles d’entraîner des pertes d’équilibre nécessitent un éclairage renforcé. La disposition des luminaires doit permettre une visibilité claire du parcours, avec une attention spéciale sur les obstacles potentiels.
- Parcs de stationnement : Ces espaces doivent être suffisamment éclairés pour permettre une orientation aisée et sécurisée des PMR vers les entrées des bâtiments.
Vers une Approche Inclusive
L’éclairage extérieur adapté aux PMR fait partie intégrante d’une démarche d’accessibilité globale. Les installations lumineuses doivent être conçues en prenant en compte les besoins spécifiques des personnes ayant différents types de handicaps, notamment :
- Déficiences visuelles : Un éclairage homogène et non éblouissant est crucial pour éviter les ruptures d’orientation et permettre une interprétation claire de l’espace.
- Mobilité réduite : Une visibilité optimale des obstacles, des dénivellations, ou des équipements tels que les rampes d’accès est essentielle.
Mise en Œuvre et Bonnes Pratiques
Pour respecter et mettre en pratique ces normes, il est recommandé de collaborer étroitement avec des experts en éclairage et en accessibilité lors de la planification et de l’installation des systèmes d’éclairage extérieur.
L’utilisation de détecteurs de présence et de systèmes d’éclairage temporisé, ajustés en fonction de la luminosité ambiante, permet d’assurer un éclairage adéquat tout en évitant la surconsommation.