La question de la visibilité du handicap est parfois jugée négligeable, puisqu’elle est liée à l’apparence, à des éléments superficiels et susceptibles d’être aisément relativisés. Pourtant il n’en est rien. L’apparence est une composante de l’identité et de l’image de soi, qu’on soit en situation de handicap ou non.
Les atteintes organiques peuvent tellement attirer le regard qu’elles font disparaitre la personne, ses capacités ou sa personnalité, sous le handicap. Inversement, le fait d’être porteur d’une différence invisible peut créer des difficultés sociales: comment expliquer que l’on ne peut pas agir comme les autres en raison d’une douleur chronique, d’une neurospécificité ou d’une souffrance psychique récurrente?
Bien entendu, on peut être atteint d’un handicap très visible, trop visible par la déformation qu’il imprime au corps, mais dont la part la plus gênante (comme la douleur) est invisible: visibilité et invisibilité peuvent donc se combiner.
Les auteurs abordent ces questions à travers des exemples précis. Que le handicap soit visible ou invisible, ils montrent les conséquences psychosociales liées au poids de la stigmatisation en raison de l’apparence dans la construction de l’image de soi.
Pierre Ancet est professeur des universités, responsable de l’axe éthique et vulnérabilité du laboratoire interdisciplinaire de recherches Sociétés, sensibilités, soin (LUR35), CNRS-université de Bourgogne.
Avec la participation de Anne Boissel, Mathilde Chevignard, Marion Chottin, Caroline Demeule, Giulia Disnan, Valentine Gourinat, Frédérik Guinard, Héloise Haliday, Romuald Jean-Dit Pannel, Simone Korff-Sausse, Syivain Missonnier, Danielle Moyse, Marjorie Roques, Sabrina Sayah, Mélodie Vallée.
Cet ouvrage est issu du 16éme séminaire interuniversitaire international sur la clinique du handicap (SUCLHA)
Edition ERES
23 Euros – 227 pages
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