Le film du réalisateur Shô Miyake, sélectionné dans plusieurs festivals de cinéma sort ce mercredi en France.
Le film « La beauté du geste » du réalisateur japonais Shô Miyake sort en salle ce mercredi 30 août. Le film retrace l’histoire de Keiko, une jeune femme sourde qui vit dans les faubourgs de Tokyo et qui rêve de devenir championne de boxe. Alors même que sa carrière prend son envol, elle décide de tout arrêter. Plus proche d’un film d’apprentissage que d’un film de boxe, le long-métrage d’une heure trente s’inspire du livre autobiographique de la jeune boxeuse japonaise Keiko Ogasawara, et raconte avant tout le combat de la jeune fille… contre elle-même. « L’idéologie portée par les films de boxe, est que les efforts finissent toujours par payer, explique Shô Miyake. J’ai tendance à penser que la vie est loin d’être aussi simple que ça, et je trouve plus intéressant d’observer l’impact des obstacles que l’on rencontre. Dans le cas de Keiko, ce qui m’intéresse est la manière dont elle fait face à une dualité quand elle a envie de renoncer à la boxe ou quand la fermeture du club l’amène à ne plus avoir d’endroit où s’entraîner. Je trouve plus inspirante son énergie face à ces épreuves plutôt que la volonté de remporter un match. »
Alors est-ce que ça vaut le coup « La beauté du geste » ?
L’histoire de ce drame est touchante, et propose une introspection dans la vie de Keiko, qui ne trouve plus sa place dans le monde des entendants. Le film a été très bien accueilli par la critique. Il a été sélectionné dans plusieurs festivals de cinéma dans divers pays et l’actrice qui joue le rôle de Keiko, Yukino Kishii a même été récompensée par le césar japonais de la meilleure actrice durant la 46ème Japan Academy Film Prize de mars 2023. Et le grand public s’y retrouve aussi. C’est le cas d’Angèle, 23 ans, qui a pu découvrir le film à l’étranger : « Le film parle du dépassement de soi. Il y a peu de mots, peu de paroles, mais on ressent à l’inverse plus les émotions, on se concentre moins sur les mots, mais surtout sur les mouvements, les regards ».
Quelques mots sur Shô Miyake, le réalisateur
Shô Miyake réalise son premier long-métrage, Playback en 2012. Ce dernier est sélectionné en compétition au Festival international du film de Locarno et lance sa carrière. Par la suite, il réalise plusieurs documentaires The Cockpit, sélectionné au Cinéma du Réel en 2015 ou And Your Bird Can Sing. Il dirige en 2020 pour Netflix la série horrifique Ju-On : Origins, adapté de la célèbre franchise The Grudge. Enfin, il se penche sur la réalisation de « La beauté du geste », qui devient le premier film du réalisateur à sortir en France.
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