85% des français ont peur d’être touchés par l’Alzheimer : la fondation Pierre Deniker a publié une enquête pour « regagner l’intérêt des pouvoirs publics et agir en faveur des patients et des aidants. »
À l’occasion de la Journée mondiale Alzheimer, qui aura lieu le 21 septembre, la Fondation Pierre Deniker a dévoilé les résultats préliminaires d’une enquête nationale, soulignant d’après eux la « nécessité d’une action immédiate », pour combattre cette maladie qui touche environ un million de personnes âgées de plus de 65 ans. L’enquête révèle une peur croissante de la maladie d’Alzheimer parmi la population française, avec 85 % des personnes interrogées ayant peur d’être touchées. Une appréhension justifiée selon la Fondation, car pas moins de 62 % de la population connaît au moins une personne atteinte de cette maladie neurodégénérative. Du côté des aidants, 18 % d’entre eux apportent un soutien régulier à un malade d’Alzheimer, et la grande majorité réclame des mesures concrètes de la part des pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne le temps de travail, l’aide financière et l’accès à des structures d’accueil de jour.
Un intérêt en déclin malgré une prévalence croissante
La Fondation Pierre Deniker note que malgré la prévalence croissante de la maladie d’Alzheimer due au vieillissement de la population et à l’augmentation de l’espérance de vie, l’intérêt pour cette pathologie semble décliner. En 2008, les pouvoirs publics ont lancé le premier plan Alzheimer, marquant une avancée significative dans la sensibilisation du public à la maladie, avec 99 % de la population affirmant connaître au moins le nom de la maladie, contre 58 % en 1992.
Cependant, au fil des années, le taux de personnes se sentant bien informées sur la maladie stagne à moins de 50 %, révélant une perte d’intérêt progressif. De plus, toujours d’après l’enquête de la fondation, la couverture médiatique sur Alzheimer a suivi une trajectoire similaire, augmentant fortement après le lancement du plan Alzheimer en 2008, puis stagnante jusqu’en 2014, et déclinant ensuite, malgré le plan Maladies neurodégénératives de 2014-2019. « Cette tendance préoccupante montre une nécessité urgente de renouveler l’intérêt pour la maladie d’Alzheimer », conclue la Fondation dans un communiqué.
La journée mondiale Alzheimer, l’occasion d’informer le grand public
Avec cette enquête, qui sort juste avant la journée mondiale Alzheimer, la Fondation Pierre Deniker souhaite alerter les pouvoirs publics et les encourager à regagner de l’intérêt pour cette maladie neurodégénérative qui affecte la qualité de vie de millions de personnes en France et dans le monde. « Pour cette journée mondiale symbolique d’Alzheimer, chaque mention de la maladie sera déjà une victoire supplémentaire », conclue Raphaël Gaillard, le président de la Fondation Pierre Deniker.
Lire aussi : Semaine de la santé auditive au travail : faites attention à vos oreilles !