L’autisme, également connu sous le nom de Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), est un état neurodéveloppemental. Pour vous aider à mieux comprendre, un état neurodéveloppemental fait référence à une condition qui affecte le développement du système nerveux, y compris le cerveau et la moelle épinière.
Dans le cas de l’autisme, c’est un état qui se manifeste dès la petite enfance et qui influence la manière dont une personne perçoit le monde, communique et interagit avec les autres. Il s’agit d’une différence dans le câblage cérébral, qui persiste tout au long de la vie. Une différence qui affecte la manière dont une personne perçoit le monde, communique et interagit avec les autres.
En France, environ 700 000 personnes vivent avec un trouble du spectre autistique. 100 000 d’entre-elles sont des jeunes de moins de 20 ans.
De plus, environ 8 000 enfants autistes naissent chaque année, ce qui représente environ une personne sur 100.
Cette prévalence a augmenté au fil des années, notamment en raison d’une meilleure sensibilisation et d’un diagnostic plus précoce. Il est essentiel de démystifier les idées fausses sur l’autisme et de promouvoir l’inclusion et la compréhension de ce spectre complexe.
Le 2 avril est la Journée Mondiale de sensibilisation à l’Autisme, une occasion de sensibiliser le public, de célébrer la diversité des personnes autistes et de rappeler l’importance de l’inclusion dans notre société.
En comprenant les réalités de l’autisme, nous pouvons contribuer à créer un environnement plus inclusif pour toutes les personnes concernées.
Commençons par mettre fin à ces 12 fausses croyances sur l’autisme, afin de favoriser la sensibilisation et d’encourager l’acceptation des personnes autistes dans toutes les sphères de la société.
Quelles sont ces 12 fausses croyances sur l’autisme ?
L’autisme est entouré de nombreuses idées fausses et de mythes persistants.
Démystifions ensemble ces croyances courantes sur le Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) :
1- Les autistes manquent d’empathie
Réalité : Contrairement à la croyance populaire, les autistes ressentent de l’empathie. Seulement, ils peuvent l’exprimer différemment des personnes neurotypiques. Leurs émotions sont souvent profondes et intenses. Même si elles ne sont pas toujours facilement perceptibles.
Leur manière de communiquer et d’interagir peut être différente. Ce qui peut parfois être mal interprété, comme un manque d’empathie. Cependant, une fois que l’on comprend leur perspective et leur mode de communication, il devient évident que les autistes peuvent ressentir et exprimer de l’empathie de manière significative.
2 – Les autistes sont tous des génies
Réalité : Il parait que tous les autistes possèdent des talents exceptionnels ou sont des génies ! Dans certains domaines spécifiques plus précisément, comme les mathématiques ou les sciences par exemple.
Bien qu’il soit vrai que certains autistes excellent dans ces domaines, il est important de reconnaître que le spectre de l’autisme englobe une diversité de talents, d’intérêts et de capacités. Certains individus autistes peuvent avoir des compétences exceptionnelles dans des domaines spécifiques. Tandis que d’autres peuvent avoir des talents plus ordinaires ou même des défis significatifs dans certains aspects de la vie quotidienne.
Il est essentiel de ne pas généraliser et de reconnaître l’individualité de chaque personne autiste.
3 – L’autisme peut être guéri
Réalité : Contrairement à une idée fausse répandue, l’autisme n’est pas une maladie à guérir. Il s’agit plutôt d’une condition neurodéveloppementale qui est présente dès la naissance et qui persiste tout au long de la vie.
Cependant, des interventions précoces et un soutien adapté peuvent grandement améliorer la qualité de vie des personnes autistes. Comment ? En leur fournissant les outils et les stratégies nécessaires pour surmonter les défis associés à leur condition.
Ces interventions peuvent inclure une thérapie comportementale, une éducation spécialisée. Ou encore des programmes de développement des compétences sociales et de la communication. Sans oublier le plus important : un soutien familial et communautaire.
L’objectif principal est d’aider les personnes autistes à atteindre leur plein potentiel. Qu’ils s’épanouissent dans tous les aspects de leur vie, en reconnaissant et en valorisant leurs forces et leurs talents uniques.
4 – Les autistes ne veulent pas d’amis
Réalité : Il est courant de croire que les autistes ne désirent pas d’amis en raison de leurs difficultés dans les interactions sociales. Cependant, la réalité est que beaucoup d’entre eux aspirent à des relations sociales profondes et significatives. Comme n’importe qui d’autre d’ailleurs.
Les relations sociales peuvent être complexes pour les autistes. Ceci en raison de leurs particularités dans la communication et l’interaction sociale. Mais cela ne signifie pas qu’ils ne souhaitent pas avoir des amis.
En fait, de nombreuses personnes autistes apprécient et recherchent activement des liens sociaux significatifs qui répondent à leurs besoins émotionnels et sociaux.
5 – L’autisme est causé par la vaccination
Réalité : Ouvrez bien les oreilles : une fausse croyance persistante serait que l’autisme est causé par la vaccination !
Cette théorie a été largement diffusée et a mené à une méfiance à l’égard des vaccins. Même malgré le manque de preuves scientifiques pour la soutenir.
Il est important de souligner que de nombreuses études scientifiques approfondies ont réfuté cette théorie. Elles ont démontré qu’il n’existe aucun lien entre la vaccination et l’autisme.
D’ailleurs, les causes de l’autisme sont complexes et multifactorielles, impliquant à la fois des facteurs génétiques et environnementaux, mais la vaccination n’en fait pas partie.
6 – L’autisme est une maladie
Réalité : Retenez bien : l’autisme n’est pas une maladie ! C’est plutôt un état neurodéveloppemental. Il ne peut pas être guéri, car il fait partie intégrante de la neurologie d’une personne.
Cependant, il est possible d’améliorer la qualité de vie des personnes autistes grâce à des interventions adaptées. Ces interventions peuvent inclure des thérapies comportementales, éducatives. Ainsi que d’autres formes de soutien qui visent à aider les individus autistes à développer leurs compétences sociales, leurs aptitudes à la communication et leurs capacités d’adaptation.
7 – Les autistes sont tous non-émotionnels
Réalité : Oui, les autistes ressentent des émotions profondes, tout comme les personnes neurotypiques.
A la différence qu’ils peuvent les exprimer différemment en raison de leurs particularités dans la communication et l’expression émotionnelle.
Leurs expressions émotionnelles peuvent varier d’un individu à l’autre. Certaines personnes autistes peuvent avoir des difficultés à exprimer leurs émotions de manière conventionnelle. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles ne ressentent pas d’émotions. Elles ont plutôt leur propre façon unique de les manifester.
8 – L’autisme est un handicap
Réalité : L’autisme est mieux compris comme une différence neurologique plutôt qu’un handicap intrinsèque.
Cependant, les obstacles sociaux, environnementaux et institutionnels peuvent créer des défis significatifs pour les personnes autistes. Ces défis peuvent inclure des difficultés dans les interactions sociales, la communication et la gestion sensorielle.
Il est donc crucial de reconnaître que bien que l’autisme en soi ne soit pas un handicap, les personnes autistes peuvent être confrontées à des obstacles qui les rendent handicapées dans certaines situations.
En conséquence, il est important de promouvoir l’inclusion, l’acceptation et l’accessibilité pour les personnes autistes. Cela pour leur permettre de participer pleinement à la société.
9 – L’autisme est un désordre mental
Réalité : Non, l’autisme n’est pas un trouble mental. Il est plus précisément décrit comme une différence dans le câblage cérébral. Une différence affectant la manière dont une personne traite l’information et interagit avec le monde qui l’entoure.
Il est important de reconnaître que l’autisme ne doit pas être stigmatisé ni associé à des connotations négatives liées aux troubles mentaux.
En effet, il s’agit simplement d’une variation naturelle de la neurodiversité humaine, qui doit être comprise et acceptée comme telle.
10 – Les autistes vivent dans leur monde
Réalité : Une autre idée fausse courante est que les autistes vivent dans leur propre monde, détachés de la réalité qui les entoure.
En réalité, les personnes autistes sont tout aussi présentes dans le monde qui les entoure que les personnes neurotypiques. Ils ont des intérêts spécifiques et peuvent avoir des modes de communication différents. Mais ils ont également des interactions sociales et des expériences qui les lient à leur environnement.
Bien que leurs intérêts puissent différer et que leur manière de communiquer puisse être unique, ils participent pleinement à la société et à leurs interactions avec autrui.
11 – Les autistes ne sont pas autonomes
Réalité : Il est faux de croire que tous les autistes ne sont pas autonomes.
En réalité, l’autonomie varie considérablement d’une personne autiste à l’autre. Certaines personnes peuvent avoir besoin de soutien dans certains domaines de la vie quotidienne. Tandis que d’autres développent des compétences d’autonomie et peuvent mener une vie relativement indépendante.
Il faut absolument reconnaître cette diversité. Et fournir un soutien adapté aux besoins individuels de chaque personne autiste, afin de favoriser leur autonomie et leur intégration sociale.
12 – Les autistes sont agressifs
Réalité : Vilain mythe de dire que les autistes sont tous agressifs.
En réalité, l’agressivité n’est pas une caractéristique universelle de l’autisme.
Comme pour toute population, le comportement varie d’une personne à l’autre. Les autistes peuvent être sensibles à leur environnement, mais cela ne signifie pas qu’ils sont nécessairement agressifs.
Il est essentiel de ne pas stigmatiser les personnes autistes en les associant de manière erronée à des comportements agressifs. Il faut plutôt reconnaître leur individualité et leur offrir un soutien adapté à leurs besoins spécifiques.
Alors, après avoir démystifié ces 12 fausses croyances sur l’autisme, avez-vous changé votre regard sur les personnes autistes ? Reconnaissez définitivement que l’autisme est une condition complexe et diversifiée qui ne peut être réduite à des stéréotypes ou à des généralisations simplistes.
En remettant en question ces idées fausses, nous favorisons la sensibilisation et encourageons l’acceptation des personnes autistes dans toutes les sphères de la vie. Cela signifie reconnaître et valoriser leur individualité, leurs forces et leurs talents uniques.
Le 2 avril, Journée Mondiale de sensibilisation à l’Autisme, est une occasion de célébrer la diversité des personnes autistes et de rappeler l’importance de l’inclusion dans notre société.
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