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Violences sexuelles faites aux enfants le rapport de la CIIVISE

violence sexuelle sur les enfants
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Il y a trois ans, la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles Faites aux Enfants (CIIVISE) a été mise en place avec pour mission de recueillir les témoignages des victimes de violences sexuelles pendant leur enfance. Cette initiative avait pour objectif de créer un espace inédit d’expression et de formuler des recommandations en matière de politiques publiques pour améliorer la réponse des institutions.

Le rapport récent de la CIIVISE, intitulé « Violences sexuelles faites aux enfants : on vous croit », publié le 17 novembre dernier, reflète ces trois années d’engagement. Il offre une analyse approfondie des violences sexuelles envers les enfants et présente des recommandations structurées en quatre parties : les piliers, la réalité, le déni et la protection.

Les violences sexuelles envers les enfants, notamment l’inceste, représentent un problème social et politique profondément enraciné. Longtemps confinées à la sphère privée, ces violences remettent en question nos représentations collectives de la famille, de la sexualité, de la liberté, de la relation et du pouvoir. La culture de la protection nécessite des piliers solides pour affronter la réalité et surmonter le déni.

La réalité des chiffres est frappante : 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, 5,4 millions d’adultes en ont été victimes dans leur enfance, et l’impunité des agresseurs coûte 9,7 milliards d’euros annuellement en dépenses publiques, avec les deux tiers de ce coût attribués aux conséquences à long terme sur la santé des victimes.

Après trois ans d’engagement, la CIIVISE souligne que la société s’est trompée en préférant ignorer ces réalités difficiles. Le rapport propose 82 préconisations réalistes et réalisables pour sortir du déni, remettre la loi à sa place, et répondre adéquatement aux besoins des victimes. La commission espère que ce n’est pas son rapport final, mais plutôt un rapport d’étape.

Elle aspire à ce que ce rapport soit lu et suscite l’intérêt des acteurs de la protection de l’enfance et de la lutte contre les violences sexuelles. Elle souhaite également qu’il touche tous les citoyens, quel que soit leur métier ou engagement, car les sujets abordés par la CIIVISE concernent chacun. L’espoir ultime est que les victimes se reconnaissent dans chaque mot, que le rapport soit connu des enfants, et qu’il contribue à les protéger, tout en sensibilisant les adultes à leur responsabilité collective.

En parallèle, la littérature, en particulier la littérature contemporaine, offre un moyen de rendre visible cette réalité souvent niée. L’association Idéokilogramme a collaboré avec Henriette Zoughebi pour créer un recueil d’œuvres littéraires soutenant la lutte contre le déni, comme le souligne Christine Angot.

Ressources et liens utiles

  1. Vie Publique – Inceste et abus sexuels sur les enfants
  2. accédez au site de la CIIVISE

Consulter où télécharger le rapport de la CIVISE :

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