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Accessibilité des transports à Paris : Coup de gueule

Accessibilité des transports à Paris : Coup de gueule
Branly – Spot 2 – PC
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Coup de gueule pour l’ accessibilité des transports à Paris : Voyage au centre de Paris

Dans le cadre de ce focus transports je me dois de vous faire part de mes nombreuses expériences en termes d’ accessibilité des transports à Paris. Cet article évoque la question des transports en commun parisiens, mais dans la plupart des autres grandes villes j’ai aussi vécu cela, à une autre échelle, bien sûr.

Je me rends souvent à Paris pour mon travail, entre 4 et 6 fois par mois. Je prends le TGV qui ne me réserve presque plus de surprises si ce n’est de voir de plus en plus régulièrement l’espace PMR saturé. Installé sur la place qui m’a été attribuée, combien de fois j’ai vu arriver une autre personne en fauteuil roulant, quelquefois électrique, sans que le contrôleur n’ait pris la peine d’organiser la présence de deux fauteuils qui ne se plient pas et qui ne peuvent pas se croiser. À cela s’ajoute régulièrement l’arrivée d’une poussette. Autant vous dire que l’on ne s’ennuie pas. Heureusement les passagers sont toujours très tolérants malgré l’encombrement du passage. Mais ce qui me contrarie le plus est sans nul doute l’utilisation des transports en commun parisiens qui sont partagés entre la RATP et la SNCF, mais là c’est l’expérience qui parle parce qu’au début tout cela est incompréhensible.

Bien évidemment, quand tout marche c’est presque une promenade de santé, mais de plus en plus souvent le trajet se transforme en parcours du combattant face au manque d’ accessibilité des transports à Paris. Je ne compte plus les ascenseurs en panne ou en révision. De manière générale, comme le métro n’est pas accessible à Paris (sauf ligne 14), tout déplacement nécessite entre deux et trois fois plus de temps que pour un individu ordinaire.





Par exemple, pour faire Gare de Lyon-Porte de Versailles, où se déroule la majorité des salons, un individu lambda mettra environ 30 minutes. Si vous êtes en fauteuil roulant, il faut compter entre une heure un quart et une heure et demie avec une distance de 300 à 400 mètres à la force de bras Avenue de France, entre la sortie du métro et la station du tramway. On peut déjà classer cela comme un sacré désavantage. Mais lorsqu’en plus les ascenseurs sont hors services, on frôle la crise de nerfs. Ma dernière expérience va vous donner une idée de ce que ça représente.

Un trajet parmi d’autres pour tester l’ accessibilité des transports à Paris…
J’arrive à Paris Gare de Lyon, je descends au niveau du métro (15 minutes minimum entre l’arrivée du TGV et l’accès au niveau du métro). Je passe le portillon et donc j’oblitère mon ticket pour accéder au métro ligne 14, destination Madeleine, j’ai dix minutes de trajet. Ascenseur ligne 14 en panne, je reviens sur mes pas et me dirige vers un guichet d’informations notamment dédié à l’accueil des personnes handicapées et à l’ accessibilité des transports à Paris. Là j’attends au moins dix minutes que les clients avant moi aient terminé. Enfin je suis devant l’agent, voici ce qu’il me dit : Vous avez le choix entre ressortir et prendre le bus, ou bien prendre le RER A jusqu’à Chatelet pour ensuite reprendre la ligne 14 ». Ok ! Il se renseigne et là, ascenseur à Chatelet hors service. Il me propose de prendre le RER A jusqu’à Auber qui n’est qu’à 1,5km de mon lieu de destination (à moi de me débrouiller pour faire ces 1,5 km). Soit, allons-y pour Auber, il se renseigne et oh surprise l’ascenseur est aussi hors service. Il me propose alors, toujours avec le RER A, d’aller jusqu’à Charles de Gaulle Etoile, de sortir puis de reprendre le RER dans l’autre sens pour sortir à Auber – car de ce côté l’ascenseur fonctionne. Je n’ai pas vraiment le choix, donc je fonce sur le quai et j’ai en tout perdu plus d’une demi heure depuis que je suis arrivé au niveau du métro. Mais l’aventure n’est pas terminée… car pour sortir à Charles de Gaulle, revenir sur mes pas et sortir à Auber, ce ne sont pas loin d’une dizaine d’ascenseurs qu’il faut emprunter et longer des quais sans fin car l’emplacement PMR est à l’opposé de l’emplacement de l’ascenseur (encore le coup d’un polytechnicien). Ensuite une fois dans la rue, sur des trottoirs inondés de piétons, ce sont quelques 1,5 km en fauteuil qu’il a fallu que je fasse. Résultat, ce qui devait prendre 20 minutes m’a demandé plus d’une heure et demie. Et pour le retour ce fut à peu près la même chose, soit en tout, plus d’une quinzaine d’ascenseurs et au moins 4 km en fauteuil, en comptant la déambulation dans les sous-sols.





Autant dire qu’il est difficile de savoir si vous devez laisser la philosophie ou la moutarde vous monter au nez. Ce qui ajoute à cela, c’est le comportement de certains agents de la RATP, qui ne font preuve d’aucune compassion et d’aucune volonté de vous aider avec du bon sens. Vous en êtes en fauteuil roulant, « eh bien c’est comme ça mon bon monsieur, pour vous le temps n’a pas d’importance, et puis vous êtes handicapé vous n’avez certainement rien d’important à faire dans la vie, faites comme les plantes vertes, profitez de la lumière… ».  Voilà j’imagine l’idée que se font bon nombre de ces agents.
Et là, je ne vous parle pas de prendre les RER C ou D qui dépendent de la SNCF car vous me prendriez pour un affabulateur.

En résumé, si vous devez prendre les transports en commun prévoyez toujours une heure d’avance et une énormissime réserve d’humour et de patience pour faire face à l’ accessibilité des transports à Paris. Ou alors un taxi, la seule surprise sera le prix.

JMMC

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