À l’occasion des championnats du monde de para-athlétisme qui commencent dès aujourd’hui, Handirect a rencontré Marie-Amélie Le Fur, championne paralympique d’athlétisme et membre du comité paralympique et sportif français.
Pouvez-vous expliquer votre rôle et celui du comité paralympique sur la préparation de ces championnats du monde ?
Il faut savoir que pour ces championnats du monde de para-athlétisme, l’organisation est portée par la Fédération Française Handisport, qui a déposé un dossier de candidatures. Ce dernier, par l’appui de différentes parties prenantes, la ville de Paris, la région et le comité paralympique a mis en place un comité d’organisation. Donc nous, au titre du comité paralympique, nous sommes membres du comité d’organisation, nous sommes co-financeurs de la manifestation. Tout simplement parce que, à l’échelle du comité paralympique, même si notre rôle n’est pas d’organiser des compétitions sportives, il est important pour nous de venir en appui de certaines fédérations et on a considéré que l’organisation de ces championnats du monde, un an avant les Jeux paralympiques, était un événement marquant absolument essentiel pour 2 raisons.
Lesquelles ?
La première, c’est de continuer l’acculturation du grand public, de continuer la communication, la valorisation du sport paralympique au travers de la performance de nos athlètes et accueillir cette épreuve de para-athlétisme qui est le deuxième grand événement para-sportif après les Jeux paralympiques, c’est finalement donner rendez-vous aux Français de découvrir notre équipe de France. C’est un enjeu de communication et d’acculturation très important. Et c’est aussi essentiel pour tester le dispositif de Paris 2024, notamment sur des enjeux d’accessibilité, de fluidité, de transport des athlètes. Il y a des enjeux qui sont inhérents à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 qui pourront être testés. Et c’est aussi un temps de d’engagement en amont des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 de valorisation et d’engagement des bénévoles.
Justement, sur ces championnats du monde, combien de personnes sont attendues ?
Alors, je n’ai pas tous les chiffres en tête, mais on est sur une volumétrie de 1400 athlètes. Le tout répartis sur un grand nombre d’épreuves. Il y aura une grande pluralité de handicaps parce que c’est aussi la particularité de l’athlétisme paralympique, c’est qu’on a une très grande représentativité des typologies de handicap. Donc, c’est aussi permettre par cette compétition sportive de démontrer la possibilité, quelle que soit la typologie de handicap, de pratiquer le sport à haut niveau.
Quels sont les enjeux pour les sportifs qui vont prendre part à la compétition ?
On attend de belles performances parce que ce qu’il faut aussi comprendre, c’est que ces championnats du monde de para-athlétisme, ils sont essentiels, ils sont importants dans la qualification des athlètes pour les Jeux paralympiques, donc ça va être un rendez-vous très important pour le monde. Du para-athlétisme donc, avec tous les plus grands champions du mouvement paralympique qui seront présents et qui viendront disputer leur sélection et leurs qualifications pour les Jeux un an avant au stade Charléty.
Quels sont les sportifs qu’il va falloir suivre pendant ces championnats du monde ? Quelle chance de médaille on pourrait avoir durant la compétition ?
On a des grands noms du para-athlétisme qui seront présents. Après voilà, on est encore dans le processus de sélection de ces championnats du monde. Il faudra que les que les sportifs passent par les étapes de qualification. Mais je pense que des athlètes comme Timothée Adolphe, comme Manon Genest, comme Dimitri Pavadé peuvent être des athlètes qui vont briller lors de la compétition. On espère aussi voir éclore quelques surprises et quelques nouveaux talents paralympiques.
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