Le Gouvernement missionne la CGE et l’Institut Polytechnique UniLaSalle pour travailler sur la mobilité internationale des étudiants en situation de handicap
C’est un sujet très cher à la Conférence des Grandes Écoles (CGE) et au réseau UniLaSalle, et il devrait bientôt connaître une importante évolution en France : la Mobilité internationale des étudiants en situation de handicap a retenu l’attention du Gouvernement. Celui-ci vient de missionner la CGE et l’Institut Polytechnique UniLaSalle pour identifier les freins existants et proposer des solutions concrètes en faveur de la mobilité. Le Gouvernement avait auparavant signé une charte handicap « Pour une dynamique toujours plus inclusive dans les Grandes écoles » et soutenu le plaidoyer de la CGE pour la création du statut SIESH ou Statut International d’Étudiant en Situation de Handicap.
Remédier aux difficultés des étudiants handicapés à l’étranger
Voilà maintenant plusieurs années que la commission Diversité de la Conférence des grandes écoles se mobilise pour favoriser l’inclusion des étudiants en situation de handicap, au sein de ses établissements membres et également en matière de mobilité internationale. Ainsi, elle met tout en œuvre pour pallier les difficultés rencontrées par les jeunes lors de leurs semestres académiques à l’étranger, notamment les difficultés pour accéder aux soins, aux traitements et au suivi médical, les difficultés liées au transport, les barrières administratives, les freins à l’accompagnement dans la vie sociale, culturelle et personnelle… Dans le même sens, la CGE porte depuis plusieurs années la création d’un Statut International d’Étudiant en Situation de Handicap (SIESH) pour faciliter le départ à l’étranger de ces étudiants.
Une mission confiée par le Gouvernement pour trouver des solutions
Informé de ces différentes problématiques, le Gouvernement manifeste aujourd’hui sa volonté d’apporter des solutions nationales et internationales pour améliorer la mobilité de ces jeunes en situation de handicap. C’est pourquoi il a demandé officiellement à la CGE de conduire une étude sur la mobilité internationale des étudiants en situation de handicap, dans l’enseignement supérieur, et plus particulièrement dans les Grandes écoles et universités. Cette mission fera l’objet d’un rapport qui devra faire état des différents freins et proposer des solutions concrètes et des pistes de travail, pour permettre aux jeunes de partir à l’étranger dans les meilleures conditions. La CGE devra également étudier la faisabilité de la généralisation européenne voire internationale de cette approche.
L’échéance fixée à juin 2021 pour une meilleure mobilité internationale des étudiants en situation de handicap
Pour y parvenir, la CGE travaillera en collaboration avec les référents handicaps des établissements, les ambassades étrangères à Paris et françaises à l’étranger, les fédérations étudiantes… et sera en lien régulier avec les différents ministères compétents sur la question. La mission arrivera à son terme en juin 2021. Elle sera animée par Xavier Quernin, chargé de mission Handicap de l’institut Polytechnique UniLaSalle et co-animateur du groupe de travail Handicap de la CGE.
« Les Grandes écoles sont largement mobilisées pour favoriser l’accueil et l’intégration des étudiants en situation de handicap. Les actions menées ces 10 dernières années ont d’ailleurs été extrêmement bénéfiques ! commente Anne-Lucie Wack, présidente de la Conférence des grandes écoles. Mais cette mission va nous permettre d’aller plus loin et d’apporter des réponses concrètes en faveur de la mobilité internationale. Nous remercions le Gouvernement pour la confiance accordée et allons tout mettre en œuvre pour mener cette mission à bien ».
Pour la création d’un Statut International d’Étudiant en Situation de Handicap (SIESH)
Depuis plusieurs années, la CGE milite, aux côtés de la FÉDÉEH et Unirh-Thransition (anciennement Hanploi CED), pour la création d’un Statut International d’Étudiant en Situation de Handicap (SIESH). Nécessaire pour faciliter le départ à l’étranger de ces étudiants et garantir la non-discrimination, ce plaidoyer a été présenté au Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au secrétariat d’État auprès du Premier ministre chargé des Personnes Handicapées, au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, et à la Présidence de la République française.
S’il est adopté, ce statut permettrait notamment :
- la nomination de référents handicap dans chaque ambassade ou consulat ;
- le remboursement des traitements médicaux par le pays d’origine et la mise à disposition de valises cabines médicales supplémentaires pour le transport de médicaments ou de matériels adaptés ;
- la mise en place d’un tiers payant international pour compenser les surcoûts liés à une invalidité ;
- la possibilité de bénéficier dans le pays d’accueil de services de transports adaptés à moindre coût.
Plus d’infos sur : https://www.cge.asso.fr/ et https://www.unilasalle.fr/