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Dossier Plateformes d’accompagnement et de répit : tout savoir sur ce service aux aidants

plateforme d'accompagnement et de répit proche aidant © Matt Bennett_Unsplash
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Que sont les plateformes d’accompagnement et de répit ?

A l’origine, les plateformes d’accompagnement et de répit (PFR) ont été créées dans le but d’aider les proches aidants des malades d’Alzheimer. Et depuis 2021, elles se sont diversifiées pour aider un plus grand nombre de proches accompagnants.

Ce sont des dispositifs qui offrent du soutien aux proches aidants. Qu’ils aident des personnes en perte d’autonomie, atteintes de maladies chroniques ou en situation de handicap.

Elles coordonnent et proposent des solutions adaptées aux besoins des aidants et des personnes aidées. C’est ainsi qu’elles offrent des services variés, tels que de l’information, de l’écoute, du conseil, de la formation. Ou encore du répit à domicile ou en structure, des sorties culturelles ou conviviales…

Leur objectif est de soulager les aidants, de préserver leur santé et leur qualité de vie. Ils souhaitent favoriser le maintien du lien social avec la personne aidée.

Selon Santé.fr, il existe aujourd’hui 220 plateformes d’accompagnement et de répit en France.

Que proposent les plateformes de répit et comment les trouver ?

Les plateformes d’accompagnement et de répit proposent des services complets aux aidants. Par ailleurs, elles leurs offrent un accompagnement personnalisé.

Voici la liste des services proposés par les PFR :

  • de l’information et de l’orientation vers les dispositifs et les ressources existants sur le territoire. Autrement dit, elles vous renseignent sur les aides financières, les services à domicile, les structures médico-sociales, les associations…

  • du conseil et de la formation sur les aspects pratiques, juridiques, financiers ou psychologiques liés à la situation d’aidant. Elles vous informent et vous forment sur vos droits, les démarches, les aides techniques, les gestes de prévention, la gestion du stress…

  • de l’écoute et du soutien moral, individuel ou collectif, par des professionnels ou des pairs. Elles permettent aux aidants de s’exprimer, de partager leurs expériences et de trouver de la compréhension, de la reconnaissance et de la solidarité.

  • du répit à domicile ou en structure, sous différentes formes. Elles permettent ainsi aux aidants de se reposer, de se ressourcer, de s’occuper d’eux-mêmes ou de leurs proches. Comment ? En confiant temporairement la personne aidée à des intervenants qualifiés et bienveillants. Le répit peut prendre la forme d’un accueil de jour, d’un hébergement temporaire, d’un accueil familial, d’un baluchonnage, d’une garde à domicile, d’une garde itinérante de nuit…

  • des activités de loisirs, de détente, de bien-être, de stimulation ou de prévention, pour l’aidant seul ou avec la personne aidée. Cela permet aux aidants de se divertir, de se faire plaisir, de se relaxer, de se maintenir en forme. Mais aussi de stimuler leurs capacités cognitives et physiques, de prévenir les risques liés à l’âge ou à la maladie. Les activités peuvent être des sorties culturelles, des ateliers créatifs, des séances de massage, des exercices physiques, des jeux de mémoire, des actions de sensibilisation…

  • des séjours de répit pour les aidants et les personnes aidées. Il s’agit de séjours de courte ou moyenne durée, dans des lieux adaptés et sécurisés. Ils permettent aux aidants de se reposer, de se ressourcer, de se faire plaisir. Et aux personnes aidées, de bénéficier d’un accompagnement, de soins, de stimulation et de socialisation. Les séjours de répit peuvent être organisés en milieu ordinaire, comme des hôtels, des gîtes, des campings. Ou alors, en milieu spécialisé, comme des maisons de répit, des établissements médico-sociaux, des centres de vacances adaptés.

Annuaire des PFR

Il existe un annuaire des plateformes d’accompagnement et de répit. Vous pouvez le consulter ici, et renseigner votre ville et le nombre de kilomètres autour de chez vous. N’hésitez pas à renseigner le code postal de la plus grande ville à proximité pour une meilleure réponse.  

Nous vous avions déjà présenté la plateforme de répit ouverte par LADAPT VAR. Dont l’objectif est de prévenir les risques d’épuisement et de diminuer le stress et l’anxiété des aidants

Présentation des plateformes d’accompagnement et de répit pour les aidants.

Quels sont les coûts de leurs services ?

Les plateformes d’accompagnement et de répit sont gratuites pour la partie conseils et informations proposée par les professionnels.

En revanche, pour certaines offres, comme le répit à domicile ou les sorties, une participation financière peut être demandée aux aidants. Le montant varie en fonction de la prestation et de la situation de l’aidant.

Concernant les séjours de répit, une participation financière sera demandée. Il faut se renseigner auprès des PFR proches de chez soi, car des aides peuvent être sollicitées.

N’oubliez pas que les professionnels peuvent vous renseigner sur les demandes d’aide de financement.

Qui peut prétendre à un séjour de répit ?

Qu’est-ce qu’un séjour de répit exactement ? C’est une bouffée d’air pour les proches aidants prenant soin d’une personne âgée, malade ou en situation de handicap.

C’est un séjour destiné à une personne non autonome, avec ou sans son aidant familial, pour permettre au proche aidant de se reposer. Il s’agit de soutenir les proches aidants dans leur assistance à la personne et de leur permettre de souffler un peu. Tout en assurant un encadrement spécifique de la personne en perte d’autonomie.

Ces séjours peuvent accueillir l’aidant et l’aidé à la fois, dans des structures adaptées. Ils peuvent aussi être proposé à l’aidant seul. Dans ce cas, un hébergement temporaire sera trouvé pour la personne aidée pendant l’absence de son aidant.

Il faut se renseigner auprès des plateformes d’accompagnements et de répit pour connaitre les possibilités près de chez soi.

Prenons l’exemple du village du VRF Les Cizes, au coeur du Jura. Il propose des séjours de répit handicap pour les couples aidants/aidés.

De cette façon, cette pause de courte durée permet à l’aidant de se ressourcer et de faire une pause dans son quotidien d’aidant.

Quels sont les bénéfices des séjours de répit pour les aidants ?

Les bénéfices des séjours de répit pour les aidants sont multiples :

  • elles permettent de soulager la charge physique, psychique et émotionnelle des aidants. Ils peuvent ainsi prendre soin d’eux-mêmes, de leur santé et de leur équilibre

  • elles favorisent le maintien ou le renforcement du lien social et familial des aidants. Ainsi, ils rompent l’isolement, partagent leurs expériences, trouvent du soutien et de la reconnaissance

  • elles contribuent à préserver la qualité de vie et l’autonomie des personnes aidées. De ce fait, elles bénéficient d’un accompagnement adapté, de soins, de stimulation et de socialisation

  • elles facilitent la coordination et la continuité des parcours de vie et de soins des aidants et des personnes aidées. Comme cela, elles peuvent ainsi accéder à des solutions personnalisées, diversifiées et de proximité.
aidant se ressource PFR © Jake Melara Unsplash

Hospitalisation de répit : une solution ?

L’hospitalisation de répit consiste à accueillir temporairement une personne dépendante ou handicapée dans un établissement de santé. Ce procédé permet à son proche aidant de se reposer, de se soigner ou de s’occuper d’autres obligations.

Cette solution peut être programmée ou d’urgence, selon les besoins de l’aidant et de la personne aidée. Elle peut durer de quelques jours à quelques semaines, en fonction de la disponibilité des places et des ressources financières.

D’ailleurs, l’hospitalisation de répit est prise en charge par l’assurance maladie, sous certaines conditions. Il faut notamment que la personne aidée soit bénéficiaire de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) ou de la PCH (prestation de compensation du handicap). De même que l’aidant ne puisse pas être remplacé par une autre personne de son entourage.

Pour bénéficier d’une hospitalisation de répit, il faut contacter le médecin traitant de la personne aidée. Il évaluera la situation et prescrira le séjour. Il faut ensuite trouver un établissement adapté : un hôpital, une clinique, un centre de rééducation, un centre de soins palliatifs…

Quel est le salaire d’un proche aidant ?

Un aidant familial apporte une aide régulière et non professionnelle à un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Cette aide bénévole peut être physique, psychologique, administrative ou financière. Notons que cela peut représenter un investissement important en temps et en énergie pour l’aidant. Ce qui entraine parfois une réduction ou l’arrêt de son activité professionnelle.

Pour compenser ce manque à gagner, il existe des possibilités de rémunération pour les aidants familiaux, sous certaines conditions. Il faut notamment que le proche aidé bénéficie de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) ou de la PCH (prestation de compensation du handicap). De plus, l’aidant ne peut pas être remplacé par une autre personne de son entourage.

Il existe deux formes de rémunération pour les aidants familiaux :

Le salaire

L’aidant devient salarié du proche aidé, qui lui verse un salaire sur la base du tarif horaire de 14,33 € brut en 2023. L’aidant doit signer un contrat de travail et cotiser à la sécurité sociale. Il bénéficie des mêmes droits que tout salarié (congés payés, retraite…).

Le dédommagement

L’aidant reçoit un dédommagement du proche aidé. Il correspond à 50 % du SMIC horaire net, soit, en 2023, un tarif de 4,5 € ou 6,75 € par heure si l’aidant réduit ou arrête son activité professionnelle. Et puis, l’aidant n’a pas de contrat de travail et n’a pas de cotisations sociales à payer. Il s’agit d’une aide financière et non d’un revenu.

Ces deux formes de rémunération sont imposables et doivent être déclarées aux impôts. Elles sont également plafonnées en fonction du montant de l’APA ou de la PCH accordé au proche aidé.

En plus de la rémunération, les aidants familiaux peuvent bénéficier d’autres avantages, tels que des congés spécifiques, des aides fiscales, des allocations journalières ou une affiliation gratuite à l’assurance vieillesse.

En 2022, l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a fourni un rapport au gouvernement, avec des recommandations. Le but étant d’améliorer l’offre de répit proposée aux aidants. Retrouvez un condensé de ce rapport ici.

À lire sur notre site : Le Répit accueille personnes en situation de handicap et aidants à Paris

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